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Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal

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« Promesses » de licence de pêche industrielle : l’Etat prend-il ses responsabilités ?

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Communiqué de presse

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Arrivée massive de bateaux chinois et turcs : menace sur les ressources et les communautés de pêche artisanale

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il y a 12 ans 14 969 Presse


"Autorisations" accordées aux navires étrangers

Photo : Aprapam

Le Collectif national des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Cnps) vient de rallier la lutte contre les licences et autorisations de pêche accordées aux bateaux étrangers. En conférence de presse hier, ce mercredi 25 mai à Dakar, ses dirigeants qui parlent de « crise grave de la pêche » ont appelé les autorités à revoir leur copie par rapport à la gestion de ce secteur en mettant un terme à l’octroie de licences de pêche aux navires étrangers.

«Une crise qui s’aggrave depuis 10 ans», «Aucune transparence sur les accords de pêche», «Halte aux autorisations sur le « yaboye »». Ce sont entre autres griefs qui renseignent sur le ras-le-bol du Collectif national des pêcheurs artisanaux du Sénégal (Cnps) suite au bilan peu reluisant que celui-ci a tiré de la gestion du secteur de la pêche.

En conférence de presse, ce mercredi 25 mai 2011 à Dakar, les responsables du collectif regroupant des acteurs de la pêche artisanale, venus de Mbour, Cayar, Joal, Dakar, St Louis, Lompoul, Djifèr…ont dénoncé «le comportement irresponsable et déshonorant des pouvoirs publics sénégalais à travers la signature de concessions accordées aux flottes étrangères qui nous piquent le yaaboye, seule ressource encore disponible ; ceci pour des miettes à verser au Trésor et à quelle fin ?».

Cette organisation rejoint ainsi le Groupement des armateurs et des industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes) dans le combat mené contre les licences et autorisations de pêche. De l’avis du président du Cnps, « les personnes qui tentent de contrer la lutte contre les licences et autorisations de pêches sont corrompues par l’Etat qui est coutumier des faits ». M. Abdoulaye Guèye Diop pense que «les difficultés de la pêche artisanale qui vont jusqu’à toucher la pêche industrielle résultent des licences et autorisations de pêche que l’Etat octroie aux bateaux étrangers». Sur ce point, M. Abdoulaye Guèye Diop a fait part du souhait des organisations de la pêche artisanale d’être consulté avant de signer un accord ou octroyer des licences de pêche «parce qu’il s’agit de la gestion d’un patrimoine national».

Dans cette même dynamique, le chargé des relations internationales du Cnps, M. Mbaye Fall, a fait croire que leur compagnonnage avec le Gaipes s’explique du fait qu’«on défend le même intérêt qu’est la ressource halieutique qui est un patrimoine national». Il s’est ainsi interrogé : «Comment un Etat peut parler de préservation des ressources halieutiques alors qu’il continue de délivrer des autorisations et licences de pêche à des bateaux étrangers».

Toujours dans leur évaluation de la gestion de la pêche, le Collectif national des pêcheurs artisanaux du Sénégal a également dénoncé une « magouille » dans la gestion de l’immatriculation des pirogues. Il y a ajouté la cherté de l’essence- pirogue, le faible apport du ministère de la pêche maritime, les conditions de travail des femmes mareyeurs, des zones d’ombre relevées dans les licences de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie…

Le Cnps qui en est à sa deuxième action, après la « journée sans pêche » qu’il avait récemment initiée, a profité de cette conférence de presse pour lancer un ultime appel aux autorités, sur les difficultés de la pêche. Par cette même occasion, ce collectif a fait savoir qu’il envisage d’autres actions «si rien n’est fait». Ses responsables qui relèvent une crise dans ce secteur depuis l’avènement de l’alternance font remarquer que «la pêche est totalement absente du discours du président Wade». Invité à prendre part à cette rencontre, le Gaipes n’a pas raté l’occasion d’enfoncer le clou. Son secrétaire général, M. Dougoutougui Coulibaly, pense que «l’Etat n’a qu’à répondre au problème des licences de pêche accordées à des bateaux étrangers qui viennent pêcher en violant tous les dispositifs réglementaires de l’activité. C’est mieux que de tenter de divertir les gens».

Bacary DABO

Source : www.SudOnline.sn